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Muriel, intriguée par la pierre.....
Muriel écrit des poèmes , elle s'est interessée à la STEATITE et à mon travail
Ses photos sont ses regards....
Au début
la pierre ne livre aucun secret
puis docilement
entre les parois
la lumière se fraie un chemin
entre les lignes de la frappe
les corps se dessinent.
Il y a bien de la poussière
mais elle ne s'envole pas
elle demeure attentive
à la main qui lève les éclats
de la roche tendre
de la pierre ollaire détournée de sa faim.
Quelque fois la main caresse
les contours inachevés
pour déshabiller le chemin de l'outil
les rondeurs en gestation
pour voir où languit encore la matière
fendre l'aile
affirmer la cambrure
élancer la silhouette
La neige ne s'en lasse pas
baignant burin marteau limes
tombant et retombant fine douce et blanche
en rafales ignorantes de la forme
qui saisit peu à peu le murmure du bloc.
Se dressent alors dans la lumière
des vierges des guerrières
une déesse au nom antique
TOUT UN MONDE APPARAIT
Muriel Verstichel
Octobre 2012
D'après la genèse d'une oeuvre de Jean-Pierre Barbier
OGIVE
Nommée à peine sous la cambrure
cueilleuse renversée sans précédent
contorsionniste de l’indicible
son corps ramassant la gerbe ou l’enfant
La douceur tranche dans l’arabesque des formes
où se prend à rêver le jour
avant le travail d’une autre nuit
d’un autre champ d’étoiles.
La posture est donnée par la caresse
incrustée sur le vif
douloureusement sertie à l’origine
amoureusement rendue à la lumière.
L’homme a tourné sept fois la blancheur
sur le socle
pour faire apparaître la nudité
celle de l’annonciation
abstraction faite de l’ange par la fenêtre
d’où jaillit l’abondante chevelure.
Ogive à ciel ouvert défiant la gravité de la terre
Muriel Verstichel
Juin 2014
D'après « Nu abstrait »